A l'époque, on en cueillait encore des bouquets. De nos jours, si vous en trouvez un seul en notre région, tout au moins à cette extrémité est de la Vallée, vous êtes un vernis.
De si beaux narcisses. Mon copain Hector et moi, nous en cuieillions des bouquets. Pour nos mamans, disait-on. Et puis aussi, une fois, pour vendre. A Femil, qui était devenu trop vieux et trop peu dynamique pour aller en cueillir lui-même. Mais il en avait une intense nostalgie, si bien qu'il avait préféré nous en acheter.
On les trouvait en plusieurs endroits. Aujourd'hui, c'est fini, n...i ni! Et pas moyen de retourner en arrière. Un biotope détruit, il ne se recrée pas. Faut faire son deuil. De cette plante comme de tant d'autres. Mais puisqu'il faut produire à tout prix, alors ne pleurons pas. Acceptons. Pénétrons-nous du désastre sans que nous en faisions une maladie. A la limite, faisons comme tant d'autres, sombrons dans l'indifférence. Pourvu que l'on mange, pourvu que l'on joue. Comme à Rome pour avoir la tranquillié, du pain et des jeux!
↓ (PDF) 122. Ces fleurs qui disparaissent...