Elles nous faisaient tellement envie. C'était une richesse naturelle inouïe. Il nous fallait les cueillir. La plupart du temps sans couteau. On "dzemottait" longtemps sur la tige fibreuse, à tel point que l'épi brun du bout s'effilochait et laissait par ainsi une sorte de duvet blanc sur nos habits.
Il eut mieux vallu les sectionner avec un couteau que nous ne possédions pas ici. Alors on s'acharnait. Et le travail au final était médiocre voire désespérant. Car elles avaient été si belles dans leur cadre naturel, les massettes, et elles étaient devenues si moches par nos soins brutaux et inattentifs.
Les massettes poussent encore fort heureusement ici ou là en bordure de nos plans d'eau. Allez les voir, elles restent magnifiques. Elles sont ce que nous pensions être un vrai trésor. On les aimait! Il n'aurait pas fallu nous les prendre sous notre nez!
↓ (PDF) 132. Les massettes