Le journal Le conteur vaudois ne s'intéressait pas qu'au vieux langage, mais aussi aux modes de vie anciens de ce brave canton de Vaud. Et par cela même à tous ces objets qui avaient fait le quotidien de cette population paysanne et campagnarde.
Un homme, correspondant de cette sympathique publication, Jacques Chevalley, s'était donné pour tâche de recueillir de tels objets, action qui constituait en quelque sorte les prémices de la création d'un "Musée vaudois d'ethnographie locale". Les locaux pour contenir tout ce matériel étaient à Savigny, haut lieu du patois vaudois.
Mais voilà, notre chercheur, sorte d'Amoudruz vaudois, s'essoufla et il n'y eut pas de reprise. Si bien que les objets, entassés dans un coin, finirent plus ou moins, à ce que l'on dit, par disparaître.
Ainsi donc il y a loin du rêve à la réalité, et tout ce qui n'est pas bâti sur une base solide, sera toujours condamné à une fin plus ou moins précoce.
Il est évident que pour un sujet d'une telle importance, il eut été nécessaire que l'Etat de Vaud se mouille afin que les témoignages directs et d'une valeur culturelle immense ne disparaissent pas les uns après les autres. Mais nos autorités, dans ce domaine, étaient alors d'une indifférence totale.
↓ (PDF) Jadis 64 - Vers un musée de la vie vaudoise