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62. Quand passent les charretiers

Publié le 02 janvier 2021 dans La vie quotidienne dans les années cinquante

Un charretier d'exception, Edy Simond

    Les charretiers de la scierie Jules-Louis Rochat, sise autrefois au bord du lac, remplacée il y a quelque trente ans par l'usine Valtronic, s'appelaient Marius Juriens et Giovanni, prénom que l'on prononçait Giovane. Ils faisaient équipe. Aussi ne voyait-on presque jamais un seul attelage, mais deux. Là-bas dans les profondeurs du Risoud, les deux hommes pouvaient s'aider. Tout comme aussi étant arrivé à la scierie où ils déchargeaient leurs grands bois. 

    Aucune photo là non plus de ces deux hommes. Et pourtant ils ont passé des dizaines, voire des centaines de fois devant notre maison, en ces années cinquante. On les regardait avec intérêt, mais sans se rendre compte que ce spectacle ne serait bientôt plus qu'un souvenir, les camions remplaçant désormais la traction animale. On admirait certes, c'était un morceau héroïque de nos anciennes manière de faire, mais l'on ne pensait pas à fixer ces scènes sur la pellicule. Comme on le regrette aujourd'hui. Amèrement. 

    Le texte qui suit comblera, quoique dans une faible proportion, ce grand vide que l'on ne peut que s'attribuer. 


(PDF)  61. Quand passent les charretiers