La Truite et son tilleul. On peut supposer que ce soit Edgar Rochat, nouveau tenancier de la Truite vers 1870 environ qui l'ait planté. Depuis lors il n'a fait que croîte pour atteindre des dimensions impressionnantes, moins cependant ce qu'elles seraient si l'arbre de temps à autre désormais n'était taillé, sécurité oblige.
Il en a vu passer du monde, le tilleul de la Truite. Il en a accueilli, des touristes sur son banc qui en fait le tour, à l'abri de sa vaste frondaison. Ici l'on entend le glouglou de la fontaine proche, dont l'eau est d'une brillance exceptionnelle. De la bonne eau de mon tonneau!
Un tilleul que l'on vénère. Qui est là, donc depuis plus d'un siècle et demi, le seul qui ait survécu si longtemps alors que les autres arbres de la même époque, ou plus vieux encore, ont tous disparu. Il témoigne presque de trois guerre, celle de 1870-1871, alors que l'on peut supposer que c'est à peu près l'époque à laquelle on l'a planté, celle de 14-18 et enfin celle de 39-45.
Désormais le tilleul vit des époques moins agitées, tout au moins pour nous autres de cette haute combe oû l'art de vivre ne serait plus désormais qu'un bien grand mot! Trop de circulation, on peut le dire, trop de bruit. Où est donc cette belle tranquillité d'antan que l'on a définitivement perdue ?