Tous Rochat ou Golay ou presque. D'où cette nécessité, avec en plus la répétition des prénoms, de donner des surnoms. Il y a les surnoms de famille, comme les Titouillons, les Tsuns, les Carabins, les Pêcheurs, les Thionville, plus anciennement les Petitjean ou Petesgens, le Pyrod. Bref, fallait bien situer toute cette immense famille. Pour les surnoms personnels, on parlait de Pitiète ou Piquette, de Piyoyon, de Tchubet, du My, du Gut, du Titi, du Toto, du Mumu... Rien que la liste des prénoms à double syllabe identique prendrait une demi-page.
Avec le brassage de la population, surtout à partir des années cinquante, les surnoms allaient peu à peu disparaître. Essentiellement parce que les familles s'étaient éteintes, d'aucunes ayant préféré aller s'établir ailleurs qu'ici. En fait, ces surnoms, cela constitue une part importante de notre patrimoine immatériel. Donc à ne pas les oublier. D'où cette brochure.