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10. Les fardeaux.

Publié le 24 août 2023 dans Autopsie du métier de l'affineur par le biais de ses objets.

Des fardeaux prêts pour la gare ficelés par Mme Paulette Golay.

    On n'expédiait pas encore les vacherins par palettes. Il fallait donc les ficeler, en fardeaux de cinq pour les petits, en fardeaux de trois ou quatre pour les grands, qu'ils n'aillent pas trop s'écraser lors des transports. On le faisait la plupart du temps à la main. Toti quant à lui, toujours moderne, possédait une machine à ficeler.

    Ces fardeaux étaient ensuite menés à la gare du Pont. Ils partiraient pour le train de 6 heures et demie. Il fallait donc ne pas dépasser l'heure afin que leur prise en charge puisse être assurée. 

    Souvenez-vous de l'entrepôt de la gare du Pont à défaut de retrouver une seule photo de cet état. Vous y découvrez alors des centaines de fardeaux alignés les uns à côté des autres sur le sol de ciment. Ces fardeaux  seront ensuite chargés en wagon. Il règne ici une ambiance fébrile. Trier par destination. Et ne va surtout pas me les écraser, mes vacherins, Ô manutentionnaire. Ce n'est pas du bourrin. C'est même délicat.

    Certains malgré tout arrivaient complètement écrasés. Ils finissaient par vous être retournés. Beau métier que voilà !

    Les palettes simplifieraient le travail et surtout protégeraient de manière optimale vos piles de vacherins. Toujours de cinq !


(PDF)  10. Les fardeaux