Juste avant les années trente, interviennent les congés payés. Quelle libération! Non seulement on aura le salaire, sans doute d'une semaine, versé comme si l'on avait travaillé, mais cette semaijne, enfin, permettra à tous Combiers et Combières de voyager plus qu'un ou deux jours seulement dans notre beau pays.
Ce seront désormais de vraies vacances, de vrais voyages. On pourra partir à la découverte de tous ces sites que l'on ne connaissait que par les journaux ou par ce que l'on avait pu apprendre dans ses livres de géographie. De l'air. De l'ouverture. Sortir de sa Vallée. Voir autre chose que la Dent et le Mont-Tendre. Partir à la découverte du Lac des Quatre Cantons, s'enfiler dans les Alpes, monter à la Jungfrau. Mais aussi, en tous ces lieux, pouvoir fréquenter les hôtels et les restaurants. Véritablement on s'éclate. On goûte un maximum à ces paysages, à ces marches, à ces lacs que l'on voit, à ces villages que l'on traverse.
C'est une renaissance. Les syndicats en sont les auteurs. Qui ont lutté d'arrache-pied pour offrir cette bouffée d'oxygène à des travailleurs et travailleuses qui, jusque là, ne voyaient guère que la Vallée par les fenêtres de leurs ateliers. La vie change. C'est en vérité, d'une nouvelle vie que l'on va vivre désormais.
↓ (PDF) Les beaux cahiers de voyage d'Adrienne Capt