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13. Le professeur Auguste Piguet se passionne pour les vieilles pierres de l'ancien couvent de L'Abbaye.

Publié le 18 juin 2018 dans Vieilles bornes, vielles pierres et vieux chemins

Une tour qui n'a pas fini de faire parler d'elle...

    Dans les années trente, le professeur Piguet, qui constate sans doute avec étonnemment, que personne encore ne s'est vraiment donné la peine d'analyser ce qu'il reste du couvent de L'Abbaye, se décide à enquêter sur place. Il va donc pénétrer dans chacune des maisons construites dès la réforme sur les murs de l'ancien monastère. Tout cela donnera une vaste enquête qu'il a consignée en des notes nombreuses et volumineuses. Toutes reprises aux Editions le Pèlerin en 2006 sous le titre de Abbatia Lacus jurensis, volume I de 124 pages, et volume II de 168 pages. 

    De cette masse documentaire impressionnante, le professeur Piguet va extraire une synthèse qui portera le titre de: Etapes d'une colonisation, le territoire à orient des lacs de Joux de 1489 à 1600. C'est de ce manuscrit que Jean-Luc Aubert de Genève va tirer le tapuscrit de même nom. Le fascicule paraît à tirage réduiit sous le label des Editions le Pèlerin, nous sommes en 2000, qui ne sont que le porte-nom, puisqu'en effet il s'agit-là d'un travail exclusif de l'historien prénommé, publication y comprise. 

    Nous voilà donc avec un ouvrage aussi savant que documenté. Il y a cependant que le professeur Piguet, doué d'une culture prodigieuse, n'est jamais avare de tresser une histoire à son avis authentique sur un ensemble qui ne peut qu'être considéré que comme un faisceau d'hypothèses. Les ruines ne sont pas suffisamment nombreuses pour qu'il soit à notre avis possible de déterminer avec autant de précision l'ensemble des bâtiments conventuels. Ainsi le professeur Piguet situe la bibliothèque, le scriptorium, et tout juste si, dans sa passion pour l'histoire et pour les lieux, il n'est pas capable de lire les titres des volumes manuscrits déposés sur les étagères et que viennent d'achever de copier nos moines lettrés. 

    On ne considérera donc pas comme pure vérité  toutes ces informations, les prenant même avec des pincettes. Il n'empêche que le professeur Piguet fut le premier a mener une analyse aussi complète du site. Ses études ont de plus ce mérite d'avoir fixé des lieux qui devaient disparaître dans l'incendie de 1966, sinistre qui signifiait le glas complet et définitif du vieux couvent. 


(PDF)  Abbatia