En 1940, alors que les armées allemandes s'apprêtent à envahir la France, dans le journal de l'Illustré qui témoigne semaine après semaine, des désastres de la guerre, un bon Vaudois, Jules Cordey, ancien inspecteur scolaire, rappelle au lecteur de cet hebdomadaire que, malgré toutes les apparences, le patois existe encore. Oh! certes, le Marc à Louis, nom d'emprunt de Jules Cordey pour écrire ses textes patoisants, ne se fait pas d'illusion: on ne va pas contre une renaissance de la langue d'origine. Néanmoins il accepte l'augure que celle-ci pourra quand même se maintenir contre vents et marées et porter au loin dans le temps un peu de notre vieux langage.
Il avait raison, le Marc à Louis, puisque le patois, en cette année 2021 par exemple, n'a pas été tout à fait relégué dans les oubliettes. Certains le parlent encore, et même parmi ceux-ci d'aucuns donnent des cours. Les patoisantes sont actives par ailleurs autant que les patoisants. Et tous ou toutes ont à coeur de transmettre le flambeau.
Notons aussi que paraissent de nombreuses petites revues, romandes ou vaudoises, qui prouvent un bel élan en faveur du patois. Ces publications-là sont de vrais petits bijoux!
↓ (PDF) N'oublions pas le patois