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15. Le doux bruit de la faux.

Publié le 02 septembre 2023 dans Autopsie de la paysannerie, de l'élevage et de l'agriculture de montagne par le biais de leurs objets

Photo Boissonnas, dans la Patrie vaudoise, de 1903, texte d'Armand Vautier.

    Cette faux mise de côté à la suite de l'introduction des faucheuses mécaniques. On la garde encore, on la sert à l'occasion pour faucher un bout de talus, autour d'une borne, quelques orties autour d'un chalet. Elle rend service. Elle reste d'actualité. Outil universel qui durera autant que nos civilisations.

    Tout se faisait autrefois à la faux. On la découvre déjà dans les oeuvres de Brueghel qui excellait à peindre des campagnes productives autant que des jardins d'Eden. Pas de campagne sans faux. Pas de foin ni de regain, pas de blés non plus. Elle accompagnait le monde paysan de manière absolue. On en trouvait partout dans les fermes, à la grange, à la remise, dans les annexes. On partait le matin faucher avec la faux sur l'épaule et le cova à la ceinture. Il faisait encore frais. Les prairies étaient humides. La faux allait y faire des ravages pour peu que l'on soit fait  de manière absolue à la technique difficile du fauchage. Non, ne pas planter la faux dans le terrain, mais laisseer la lame raser le sol et vous ramener sur le côté une belle herbe fraîche et odorante.


(PDF)  15. La faux, le cova et la pierre à aiguiser