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16. Les almanachs

Publié le 06 décembre 2020 dans La vie quotidienne dans les années cinquante par les imprimés

Almanach de Jean-Louis, 1938

    Les almanachs, dès leur création, sans doute dans le cours du XVIIe siècle, à aujourd'hui, furent toujours les compgnons des bons et des mauvais jours. 

    Dans le milieu agricole surtout, on les consultait régulièrement, et surtout, dans la plupart des cas, on les croyait. Que dit l'almanach. Il annonce du beau pour toute la semaine. Alors on pourra faucher! 

    Ils régnaient sur une population crédule et prompte à presque remettre sa destinée dans les mains d'autrui. En même temps ils distrayaient. Ils pouvaient servir de journal de raison. Et surtout on les gardait. Au fond d'une armoire où il y en avait déjà une bonne pile. Et tous n'étaient pas dans un état sensationnel, à force de les compulser, et alors même que l'on n'avait pas toujours les mains très propres. Ainsi en va-t-il dans l'agriculture. 

    Précieux almanachs, chers almanachs, témoins de bien des choses. Il y avait surtout en nos régions l'Almanach du Messager boiteux édité à Vevey. Mais nous parvenaient aussi bien d'autres almanachs: le Protestant, celui de Jean-Louis, celui de la Croix-Bleue, de la Croix-Rouge, l'almanach Balthasar, plus toutes sortes d'almanachs de maisons diverses. Ceux-là ne firent jamais long feu. Il y eut aussi deux almanachs pour la Vallée de Joux, en 1895 et en 1896, pièces formidables, du plus haut intérêt et que l'on devait à un nommé Le Coultre. Dommage de cette fin si rapide de l'aventure. 

    L'Almanach du Messager boiteux, dont le siège est à Vevey, n'est-il pas normal que le dit se soit penché avec beaucoup de sollilcitude sur la Fête des Vignerons ?  Deux branches d'une même passion pour la vie populaire et festive. Frère et soeur, pourrait-on dire. 

    Gardez donc vos almanachs, ils vous serviront toujours à quelque chose! 


(PDF)  Les almanachs