Le plus beau texte que l'on puisse trouver sur les alpages. Et malgré qu'il ne respecte pas le code, c''est-à-dire qu'il ne décrit pas pour la centième fois un intérieur de chalet alors qu'on le découvrirait en pleine activité de saison, mais qu'il nous le montre au coeur de l'hiver, silencieux. Froid, humide, mais qui ne demande qu'à ce qu'un peu de feu fasse revenir la vie dans cet intérieur déserté. Alors on pense. Alors on philosophe. On s'interroge sur le sens de sa propre vie, ici dans la solitude absolue de cette bâtisse accueillante seule par la chaleur que son foyer rayonne. Et sur celle que l'on vit dans les bas, la vraie en somme, plus chaleureuse, avec une famille et une maison. Laquelle est la vraie ? Qui peut le dire. Qui peut savoir ce que l'on est et que surtout ce que l'on représente dans l'immensité non seulement des lieux que l'on visite, mais dans l'univers tout entier.
↓ (PDF) Le chalet, FAVJ 1923