Aussi le 2 février, dès une heure après midi, un contingent de plus de 2000 hommes s’acheminait par le Marchairuz vers Bière, où ils arrivèrent à 11 heures du soir. Malgré la journée réconfortante passée au Brassus, on ne saura jamais les souffrances que durent supporter ces pauvres soldats mal chaussés, pour brasser pendant 9 à 10 heures une pareille quantité de neige qui atteignait plus de 2 mètres au Marchairuz[1].
[1] Louis Audemars, Le Brassus, 1996. Sur ces déplacements dans des neiges aussi épaisses, il faut tout de même comprendre que les premiers font le passage, relayés bientôt par d’autres. Et ainsi, avec des troupes aussi nombreuses, on finit par passer sur un chemin relativement damé, ce qui diminue tout de même la peine des hommes. D’autres part, on l’a déjà vu, nos chroniqueurs des temps passés sont assez variables sur la quantité de neige. Dans tous les cas, un homme seul, dans deux mètres de neige, n’a aucune possibilité d’avancer !
↓ (PDF) 19. Les Bourbakis à Bière et à Morges