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21. Pour un rien de gastronomie.

Publié le 25 août 2023 dans Autopsie du métier de l'affineur par le biais de ses objets.

Une réclame signée Daniel Rochat.

    Le vacherin se consommait à la Vallée depuis plus de deux siècles, importé au début de la Franche-Comté voisine, puis, dès le début du XIXe siècle, fabriqué sur place, sans pour autant que les importation ne soient totalement supprimées.

    C'était un produit apprécié bien que de consommation courante. Le vacherin, en saison, se vendait bien. Dès la création de la Centrale du vacherin Mont-d'Or, il convint de faire plus de publicité à ce vénérable produit. Pour cela il fallait naturellement parler gastronomie. Et afficher le vacherin avec ses deux confrères incontournables, le pain et le vacherin.

    Plus tard, dans les réclames, on associa aussi le vacherin à des fruits, poires, raisin, noix, cela sans négliger pour autant les indissociables, le pain et le vin.

    Plus tard encore, était-ce pour redynamiser  le produit qui perdait un peu de son aura, on proposa désormais, comme le nec plus ultra, de passer le vacherin au four. A cet égard on s'est toujours posé la question de savoir s'il était nécessaire de se donner une peine inouïe pour amener un vacherin dans sa maturité idéale et dans son goût le plus subtil pour ensuite vous passer cette pâte molle au four!

    A chacun ses goûts, en somme, et à chacun de choisir sa manière de consommer un produit, et même si cela touche parfois plus au sacrilège qu'au bon goût!

    Notre recette de famille. Vacherin, röstis, salade verte qui peut allègrement être remplacée par de la salade rouge. Les pommes de terre en robe des champs peuvent parfaitement remplacer les röstis.


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