Dans l'histoire scolaire, on ne parle que peu de l'enseignement mutuel. Celui-ci consiste dans une classe qui doit être de vaste dimensions pour absorber tout le système, à ce que le maître enseigne aux élèves les plus doués qui à leur tour, par petits groupes, devront "réinjecter" leurs connaissances à leurs camarades moins doués.
La commune du Chenit, après de longs débats adopta l'enseignement mutuel. Cela lui permettait de n'avoir plus qu'une école au centre de son territoire. Le système, très moderne dans sa conception, était néanmoins difficile à appliquer, plus encore à faire durer. Il couvre grosso modo les années 1820 à 1840. Il tint donc quand même deux décennies. Devant la difficulté des déplacements pour les élèves qui devaient tous rejoindre un point central, devant sans doute le peu de satisfaction des parents, il fallut revenir à l'ancienne méthode. Et pour cela remettre en fonction les anciens bâtiments d'école que l'on avait abandonnés voire en reconstruire d'autres.
Il n'empêche que le principe était d'une part nouveau, et d'autre part révolutionnaire. Il eut fallu sans doute en tirer le meilleur pour l'appliquer à une école plus progressiste moderne que celle qui allait être remise en place. La modernité de ce système nous étonne encore aujourd'hui.
↓ (PDF) Etudes 277 - Enseignement mutuel