← Inventaires

33. La vente aux enchères du 20 novembre 1926 des objets ayant appartenu à feu Louis Maréchaux signifie-t-elle l'extinction complète de cette famille à la Vallée ?

Publié le 31 mai 2018 dans Inventaires

C'est à peine plus loin que le Bas Du, mais cela reste superbe! Toile de Suzy Audemars, Praz-Rodet, 1942.

    La famille Maréchaux n'a jamais été bien nombreuse à la Vallée. Le recensement de Nicole, de 1785, fait état des représentants suivants: 

    - Pour le hameau des Piguet, Derrière-la-Côte, au no 29. Daniel Meylan, l'amodieux, et les hoirs Maréchaux, 12 personnes 

    - Pour le hameau du Bas-du-Chenit, au no 76. Moïse Maréchaux, 2 personnes 

    - Idem, au no 77, Pierre Maréchaux, 2 personnes 

    - Pour le hameau de l'Orient de l'Orbe, David-Marc Maréchaux, conseiller, 6 personnes. 

    Et c'est tout. Si l'on comptait environ 10 personnes pour les hoirs Maréchaux, chiffre qui doit certainement être inférieur, on aurait en tout 20 personnes dans la commune du Chenit du nom de Maréchaux. Tribu donc mineure. 

    La liste des métiers de 1799 donne quant à elle les représentants suivants: 

    - Orient de l'Orbe, no 185, Joseph de David Marc Maréchaux, né en 1764, cordonnier 

    - Orient de l'Orbe, no 195, David Marc feu Moyse Maréchaux, né en 1735, huissier 

    - Bas-du-Chenit, no 301, Pierre feu Moyse Maréchaux, né en 1745, cordonnier 

    - Hameau des Piguet, David feu Daniel Maréchaux, né en 1770, cordonnier. 

    Ainsi les Maréchaux, plutôt que de roiller le fer, se seraient faits compagnons du ligneul, métier de misère on le suppose et qui aurait nécessité pour eux de changer les attributs de leurs armoiries, pour le cas où ils en auraient eu une! 

    On connaît le plus célèbre de ses membres: Pierroton Maréchaux, dont les aventures ont été contées avec beaucoup de talent par Paul-Auguste Golay alias David des Ordons. Peut-on croire que ce Pierroton n'est autre que le Pierre Maréchaux du Bas-du-Chenit ci-dessus ? 

    Le patronyme Maréchaux, sans conteste possible, dérive du métier de maréchal. On doit avouer que l'on ignore pratiquement tout de l'histoire de cette famille à la Vallée qui reste à faire. Actuellement, en Suisse, ce patronyme reste minoritaire. On le retrouve par contre beaucoup plus courant en France. On ignore les armoiries. 

     Quant à notre Louis du Bas-du-Chenit, peut-on considérer qu'il est le dernier représentant de la famille et que celle-ci, après lui, s'est éteinte ? Il y a tout lieu de le croire. Le document que nous vous présentons aujourd'hui en acquérait donc plus d'importance encore. On meurt, on vend ces objets qui vous ont accompagné toute une vie et désormais l'on ne parle plus de vous, votre maison en plus elle aussi vendue et presque tout aussitôt  habitée par des "étrangers". Ce qui naturellement, fait toujours mal quelque part! 


(PDF)  Maréchaux