Les pâtures d'automne. Pour brouter la dernière herbe, soit autrefois les records. Coutume communautaire où un village met tous ses champs en commun. De cette manière le bétail peut pâturer librement l'ensemble du territoire.
Cela nécessite une organisation. Elle se réalise sous la direction de la société des regains qui taxe la dernière herbe restant à fin septembre, calcule la surface de chacun et surtout compte le nombre de bêtes dont il dispose. De tout cela ressortira un bonus ou un malus pour chacun des paysans qui jouit de cette possibilité de n'être pas obligé de garder son bétail pendant un mois. Allez hop, on ouvre la porte de l'écurie, on détache ses bêtes et on les laisse aller là où elles le veulent. Les bons coins, allez, elles les connaissent.
Coutume disparue en 1960, alors que l'on procédait à une réunion parcellaire qui permettrait à tous les paysans d'avoir moins de surfaces éparses, mais aussi d'être obligés désormais de pâturer chacun son propre domaine qu'il devrait désormais enclore de fil électrique.
Le Glossaire des patois de la Suisse romande, en 1911, donnait une très belle étude sur les regains et les pâtures d'automne. A découvrir dans ce nouveau chapitre.
↓ (PDF) 69. Des vaches dans les champs
↓ (PDF) 69b. Regains et pâtures d'automne par le Glossaire