On fait le tour de deux ou trois bâtiments et l'on découvre en hauteur, sur une passerelle ou dans un grenier, ou dans les sous-sols, de ces engins des temps passés. Ils ont servi. Ils sont encore là, observateurs silencieux des immenses mutations de l'agriculture. Leur propriétaire ne tient pas à les débarasser. Ils lui rappellent sa jeunesse. Ils sont pour lui un lien d'avec ce passé dont il a pu connaître les dernières évolutions. Ils ont quelque chose d'émouvant en eux. Ce ne sont pas que de simples objets ou véhicules. Ils ont une âme.
Le problème numéro un: ils prennent de la place, ils encombrent. Il faudra déterminer un jour ce que l'on pourra faire d'eux. Ils attendent dans tous les cas qu'on les honore de tout ce qu'ils ont fait, de tout ce à quoi ils ont servi.
↓ (PDF) 75. Un paysan qui ne renie pas son passé