Le patois est certes une langue quasiment morte, tout au moins dans le canton de Vaud, et pourtant elle intrigue beaucoup. Ainsi, autrefois, pouvait-on parler autrement, avec des conjugaisons différentes, mais surtout avec quantité de mots désormais disparus. C'est que ceux-ci se sont oubliés en même temps que les objets ou les techniques que l'on pratiquait, disparaissaient dans le "gouffre sans fond des âges".
Heureusement, demeurent, d'une part l'écrit, et là la matière est quasiment infinie, et l'enregistrement, qu'ici l'on doit surtout à la radio suisse romande qui s'était intéressée en son temps à cette langue qui, à l'époque, n'avait encore tout à fait disparu. Ainsi quantité d'anciens, ce bon vieux patois, le parlaient encore. Il était donc encore temps de sauver les meubles, si faire se peut. Car la perte d'une langue, n'en déplaise à ceux qui ne voient jamais que le rationnel, est une perte irréparable. C'est un pan entier de notre culture ancienne qui disparaît. Et celle-ci ne pourra jamais renaître. Il convenait donc, comme il convient encore, de veiller.
↓ (PDF) Les patois, notre mémoire vivante