On les plaçait sur des séchoirs construits tout exprès pour ça. On les séchait aussi sur les barrières, et même sur le sol. En des pièces plus chaudes, l'on avait pu installer des séchoirs de fortune pour les séchers plus vite qu'il ne serait possible au dehors, alors que l'on devait affronter tous les temps, le vent, la bise, la neige, le froid. Car il est nécessaire pour une bonne maturation du vacherin, et surtout pour le départ, d'avoir des fonds très secs, qui claquent quand on les retire par deux des séchoirs. Un bruit que l'on n'entendra plus lui non plus. Des gestes et des pratiques ainsi se perdent qui faisaient, en somme, le fondement d'un village.
Inutile de trop s'attarder. Il est sans doute trop tard ni pour retarder quoique ce soit, ni pour pleurer. Acceptons-en l'augure, tout simplement!
↓ (PDF) Les fonds