On le découvrira dans ce nouvel opus, que l'habit traditionnel du berger, c'est le mandzon. Avec celui-ci, agréable à porter, léger, manches courtes et en bras de chemise, il est à l'aise pour tous les travaux du chalet. Le fromager naturellement le porte aussi.
Pour ce qui était de l'amodiateur, celui de plaine surtout, venu rendre visite à ses commis, il portait volontiers la blouse que Paul Hugger défini comme suit:
"Il y a trente, quarante ans, on portait volontiers une blouse de lin bleu à manches longues, fermées au poignet. Elle descendait jusqu'aux hanches et entourait le buste à la manière d'une cloche. On l'enfilait pour se rendre au marché, au village voisin ou chez un fonctionnaire".
Le bredzon était moins courant. C'était surtout pour le dimanche ou pour les fêtes. Il avait plus de succès en Gruyère d'où il était par ailleurs originaire. Il en était de même pour le mandzon que nos locaux avaient pourtant adopté au point d'en faire un habit de par chez nous.
On se coiffait de bérets de cuir. Ceux de paille, eux aussi importés de Gruyère, pouvaient servir pour les belles occasions.
Dans tous les cas, les habits de chalet, mis à part tous ces autres, ordinaires, rapiécés, enbousés, que l'on ne lavait pas tous les jours, caractérisaient cette classe de travailleurs qui avait ses statuts et ses moeurs propres. On n'était pas à la montagne comme dans une usine. Deux mondes qui n'ont rien à voir ensemble.
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