← Inventaires

1. Inventaire 1623 d'Ypolite Rigaud, propriétaire de Bonport

Publié le 25 mai 2018 dans Inventaires

La plus ancienne représentation graphique de Bonport, Escher, 1816.

    Voici le plus ancien inventaire connu de la Vallée de Joux. Il concerne les biens d'Ypolite Rigaud, propriétaire des établissements industriels de Bonport, situés au bord du lac Brenet, à un kilomètre des Charbonnières. 

    Celui-ci fut transcrit par Paul-Louis Pelet et ses étudiants à partir d'un manuscrit  dont nous ne connaîtrons malheureusement jamais la forme originale, puisque le dit, après utilisation, a été restitué à ses propriétaires légitimes sans avoir été photocopié ou photographié, grave lacune, cela va sans dire. 

    Il convient ici de reproduite ce que Paul-Louis Pelet écrivait dans son ouvrage: Sidérurgie frontalière, Bon Port 1623 - Pontarlier, 1820, deux essais sur des forges du Jura, Librairie Droz, Genève, Paris, 1971: 

    "La découverte

    C'est à la sagacité de M. Jean-Daniel Candaux, membre de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, et à l'obligeance de M. Richard Pictet, que nous devons des documents d'une qualité exceptionnelle sur les usines de bon Port, dans le Jura vaudois. Alors que les archives notariales de la Vallée de Joux (Archives cantonales vaudoises, Lausanne) ont totalement disparu pour les périodes antérieures à 1670, M. Candaux a eu la chance de découvrir dans les archives Pictet, au Reposoir (Pregny/Genève), une liasse d'actes rédigés entre 1600 et 1669. 

    Nous ne connaissions aucun inventaire aussi détaillé, aussi précis d'une entreprise sidérurgique du XVIIe siècle, que la pièce essentielle de ce fonds. De tels documents sont plus utiles que cent actes de vente, pour comprendre ce qu'étaient les usines d'autrefois et comment on les gérait, pour révéler et éclairer aussi un vocabulaire technique oublié". 

    Une enquête menée en son temps pour tenter de retrouver le manuscrit original menée de consort avec M. Jean-Luc Aubert de Genève, on devra se contenter de la transcription. On peut regretter cet oubli de la part de l'auteur de l'étude sur Bon Port, néanmoins on ne peut que se féliciter qu'un tel document ait pu refaire surface, et qui mieux, a pu être étudié dans le détail. 


(PDF)  Inventaire Bonport