Ces fameuses cartes de voeux de l'ancien temps. Elles font encore rêver. Nous sommes là au royaume des anges et de l'innocence. Rien ne saurait être mal sur la têrre. Les anges, mais aussi les cloches, le gui, le houx, les pives et tous ces symboles dont on composait ces petits placards que l'on trouvait à acheter dans tous les magasins et kiosques et qui faisaient le bonheur du tenanciers qui en vendaient des mille et des cents, toutes plus jolies les unes que les autres.
On ne s'envoie plus de cartes, mais des SMS. Rapides, sans grande consistance, et surtout qui ne sauraient durer. Tandis que les cartes, on les gardait une vie entière. On les mettait dans des cartons dans lesquels les gamins fouillaient pour trouver de beaux timbres, toujours les mêmes et en vérité sans valeur. D'aucuns et d'aucunes les collectionnaient furieusement et en remplissaient des albums. C'était beau, romantique, nostaligque. Et malgré la dureté des temps, traversés par les guerres, il semblait qu'il puisse y avoir quelque part un monde où le mot paix n'est pas vain, et où les hommes, plutôt que de se tirer dessus, s'envoyaient... des cartes postales. Comme un aperçu de ce qui pourrait être notre paradis.
↓ (PDF) Retour sur Noël par les cartes