Un homme, le fusil à l'épaule, une femme bien du pays avec son joli costume des grandes occasions folkloriques.
Le tir, obligatoire certes pour tous les soldats astreints au service militaire, mais aussi de concours. Cà tire donc à tout va dans tous les stands du pays. Un stand par village ou presque. Avec autant de cibleries, à 300 m, la distance officielle pour les mousquetons et autres fusils d'assaut, à 50 m pour le pistolet.
Ca tire donc de partout. Et l'on entend le samedi le claquement bref des coups de feu, dans quelqu'endroit un peu retiré si possible. Ce qui n'est pas toujours le cas. Ainsi aux Charbonnières, le stand, il se trouve à la Combe, bien mis en évidence. C'est dire si les coups de fusil, ils s'entendent, du village. Une époque. Soldat fait ton devoir et tire. Use de tant de cartouches réglementaires. Et reste dans les points, autrement on trouvera à te donner des cours spéciaux. Ceux qui ne concernent que les infirmes de la gâchette.
Stands, fusils et bien entendu sociétés de tir. Celles-ci, depuis l'époque bernoise, elles abondent. On en trouverait bien vingt pour cette contrée. On n'imagine plus guère les armes qu'ils pouvaient servir, nos prédécesseurs, des mousquets sans doute. On devait tirer à moins de 300 m en ce temps-là. Mais la passion y était déjà. Et les concours étaient nombreux. Avec des prix. Des assiettes en étain.
Sociétés de tir ou abbayes. Restent celle de la Jeune-Suisse au Pont et celle de la Confrérie des Bioux, toujours active alors qu'elle a été constituée en 1750, avec l'accord bien entendu de LL.EE.qui voulaient avoir l'oeil sur tout, et particulièrement sur ces sociétés dont il convenait de réglementer les activités de manière très stricte.
Une longue histoire, une très longue histoire ...
↓ (PDF) 101. Des sociétés de tir