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15. Le montage des boîtes à domicile.

Publié le 24 août 2023 dans Autopsie du métier de l'affineur par le biais de ses objets.

Toto, soi Victor Rochat, monte des boîtes à vacherin à l'arrière de son épicerie.

    C'était vraiment d'une époque, quand le village des Charbonnières pouvaient compter une dizaine de monteurs à domicile en même temps. On fit d'abord avec le petit marteau, puis pour beaucoup, avec une agrafeuse à air comprimé.

    On sentait ainsi bon la sciure dans nombre de cuisines. On s'arrangeait pour travailler au bout de la table, l'autre bout étant réservé pour les repas! La boîte faisait donc partie non seulement de la maison, mais aussi de la famille, les enfants pouvant par exemple mettre les couvercles sur les boîtes.  Ou brosser les fonds et couvercles encore parfois tout chargés de sciure.

    Bref, on vivait avec la boîte. Et dans le village lui-même, on voyait ces monteurs et monteuses pousser des charrettes ou de petites remorques pour aller livrer. Car d'aucuns de ces affineurs ne se déplaçaient même pas chez leurs monteurs, quand bien même ceux-ci d'ordinaire n'avaient pas de véhicule tandis que chez eux c'était le camion et la voiture. Cherchez l'erreur!

    Un temps qui n'est plus. D'une part parce que le nombre des affineurs en ce village a fondu comme neige au soleil, et d'autre part parce que la boîte se produit de manière intégrale en fabrique.

    Autres temps, autres moeurs...


(PDF)  15. La boîte - Le montage des boîtes aux goupilles et aux petits clous