Les Artima, récits complets format 17,5 x 23, dit à la française, parus dans les années cinquante, une vingtaine de titres et plus de 1500 numéros différents. Imprimés à Tourcoing, dans le nord de la France.
Néanmoins ils arrivaient quand même au kiosque du Pont où nous en avions fait de bonnes razzias. Pour nous former autant que par des bandes dessinées jugées d'un niveau supérieur.
C'étaient de bons récits, solidement charpentés. Dessinés certes avec une rapidité qui tenait du prodige, ceci non pour épater un public quelconque, mais simplement que les dessinateurs étaient sans doute payés à la planche, et qu'il fallait en amener un bon paquet pour avoir de quoi casser la croûte. Faisons le compte, 15 planches par mois pour chaque nouveau récit complet. Cela demandait donc deux jours pour une planche. Or l'on sait que la plupart des dessinateurs travaillaient en même temps pour d'autres maisons. On peut donc comprendre qu'il leur fallait produire au moins une planche par jour pour gagner leur vie ! Et mal la plupart du temps. Les éditeurs, à ce titre, n'étaient pas toujours francs de collier. Il suffit à cet égard de consulter les mémoires de Mouminoux, un dessinateur qui ne mit jamais les pieds à Artima pourtant, pour s'en rendre compte. Propos édifiants parus dans la revue HOP!
Chers Artima, ils ont tellement enchanté mon enfance, que je voudrais en emporter un avec moi pour le dernier voyage. Un Tempest ou un Ouragan, à choix!
↓ (PDF) 21. Les Editions Artima