Situé sur ces hauts où l'on en trouve bien d'autres. Si la population pendant la saison d'alpage restait naturellement au village, nombre de ses habitants, en des temps plus anciens, montaient là-haut pour y passer toute la belle saison. A fromager, à s'occuper du bétail, à soigner ses porcs, à décombrer, a préparer le bois pour la saison d'après. Jamais sans travail, nos bergers, nos fruitiers comme on les appelle en d'autres lieux. Ils avaient des aides, certes, mais leur rôle à eux était prioritaire. D'aucuns même de ces amodiateurs, étaient propriétaires.
L'un dans l'autre toute cette activité débordait sur le village. Celui-ci par exemple avait vu les montées, la plupart vécues par des amodiataires de la plaine. Il les avait retrouvés à l'automne, pour la descente. Et puis les familles de ces mêmes gens montaient de temps à autre voir ce qui se passe là-haut. Alors on mangeait la crème. On buvait un verre. On allait cueillir des fraises et des framboises. On pensait que c'était même la belle vie, là-haut, alors qu'elle était solitaire, cloisonnée, monotone. Mais enfin, on faisait sa saison. Et si l'on avait fait des bons fromages, c'était toute satisfaction.
Oui, mon village, il vivait aussi de ces hauts que l'on semble parfois oublier un peu. Ce petit texte pour vous l'existence si riche malgré la peine de l'économie alpestre.
↓ (PDF) 46. Une heure au chalet avec mon père
↓ (PDF) Le couvert du Chalottet
↓ (PDF) Les fraises