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63. Bois de feu, feu de bois

Publié le 02 janvier 2021 dans La vie quotidienne dans les années cinquante

Les chats aiment à se réfugier derrière les têches, plus encore, bien à l'abri, pouvoir observer leur monde!

    Chauffer au bois. En cette civilisation du mazout, comme le disait mon père, on abandonnerait le bois. C'est évidemment plus facile de commander un liquide que vous mettez dans une citerne sans qu'il ne vous coûte aucune autre peine que de régler le montant de la facture, que de "faire du bois". 

    Faire du bois. Si la personne veut partir de la base afin d'avoir au final du bois pour se chauffer l'hiver, voilà ce à quoi elle devra se résoudre. Abattre l'arbre, l'ébrancher, le tronçonner en billes d'un mètres. Débiter celles-ci sur place avec la fendeuse afin d'en obtenir des fractions. Débarder, c'est-à-dire charger ce bois sur  une remorque, la conduire à portée de camion et la décharger. Ensuite recharger sur le véhicule adéquat, descentre au village et décharger. Alors on peut scier les billes en bout de 25 cm ou 33 cm. Vient alors la mise en têche. A l'extérieur de préférence. Puis viendra le temps, une fois le bois ayant séché deux ans plutôt qu'un an, de rentrer celui-ci. Notre chauffagiste viendra ensuite charger sa corbeille, l'emmènera au chauffage et là enfin allumera son feu. Ne lui restera alors plus que les cendres à débarasser. 

    On dit que le bois chauffe deux fois, quand on le fait et quand on le brûle. C'est faux. Au vu de ce qui précède, on peut dire que le bois, il chauffe au moins dix fois! 

    Et pourtant, chauffer au bois, ce n'est pas forcément désagréable. Et puis que faire d'autre à la place... de faire son  bois? Cela occupait nos gens autrefois une bonne part de l'année, disons au moins tous ces jours où l'on ne pouvait rien faire d'autre, à cause de la pluie ou pour d'autres raisons. 

    Mais comme on était bien, sous le vieux néveau, à faire son bois! 


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