Le Pont, c'était le village voisin. On dut s'y rendre bien quelques centaines de fois. D'abord pour nos trois ans de primaire-supérieure, et puis pour y rencontrer des gens incontournables, le coiffeur, le docteur et le dentiste. Pour les autres, c'était de temps à autre, comme au Bazar où trônait Mimi dans l'arrière-boutique en train de faire ses écritures, tandis que c'était son épouse, Mme Mimi qui nous servait. On était toujours bien reçu. Il y avait ici une ambiance bien particulière et qu'on n'oubierait pas. Victor Sonney, en plein milieu du village, quelle vue magnifique sur le lac de Joux par ses vitrines, nous réparait nos serviettes de cuir et nous fournissait en skis. Et tout au bout du village, Ripipi réparait nos vélos, l'engin devenu indispensable pour franchir les deux kilomètres qui séparaient notre maison de ce village. On devait donc s'y rendre plus souvent qu'à notre tour!
↓ (PDF) Le Pont nous rend service