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6. Ces fleurs que nous aimions...

Publié le 16 janvier 2025 dans Le patrimoine immatériel d'un village

Endroit idylique proche du Crêt à Badaud et du Séchey.

    Oui, ces fleurs, nous les aimions vraiment. Nous n'étions pas des botanistes, que de jeunes incultes qui avaient peine parfois à mettre le nom sur certaines espèces pourtant courantes. C'est que l'on avait nos goûts, nos attirances, les fleurs aimées étant comme des compagnes que nous pensions pouvoir accompagner toute notre vie. Ce qui fut, en somme.

    Ces si belles fleurs, parmi lesquelles se distinguaient quelques-unes de mythiques, comme les crocus, le narcisse, le muguet. On en cueillait aussi. Ce n'était ni interdit ni découragé. On a fait comme les autres. Des bouquets. Pour sa maman. De narcisses surtout. Elle les aimait autant que nous. Il y avait là comme une sorte d'union invisible. Les coins n'étaient déjà plus très nombreux. Nous avions eu cette joie pourtant  de les connaître quand même en nombre. Quelle fleur magnifique, quel don du ciel pour notre terre en souffrance.

    Les fleurs sont véritablement un miracle. Il nous conviendra de veiller sur elles afin qu'elles demeurent. Longtemps. Eternellement, serions-nous tenté de dire!

   Et nos excuses pour les fautes que nous aurions négligées. Elles sont nombreuses, on le sait. Tout réviser ? Impossible. Alors on les laisse. Elles font partie d'un tout dont nous ne sommes pas toujours aussi fier qu'il le faudrait!


(PDF)  Ces fleurs que nous aimions