C'était l'une de ces nombreuses scieries de la Vallée. Comme bien d'autres de son genre elle devait disparaître. C'était au début des années huitante.
La scierie tenait une place importante au village. On y sciait des charpentes, on y apprêtait des fournitures pour boîtes à vacherin, pour des caisses diverses, on y fabriquait des cercueils. Son propriétaire, Jules-Louis Rochat était en rapport direct avec les pompes funèbres.
On allait y chercher la sciure qui nous servirait de combustible pendant quelques années. On plongeait alors dans les profondeurs obscures du sous-sol de cet établissement. La sciure amortissait les sons. Il y en avait des montagnes. Dont une partie constituerait l'immense talus qu'il y avait derrière l'établissement en direction du lac.
Bref, c'était une entreprise essentielle, au village et à la région. Elle devait pourtant disparaître sans laisser aucune trace, que cet aperçu qui vous remettra dans l'ambiance.
↓ (PDF) 76. Passe à la scierie