Des bâtons sur lesquels on notait le lait coulé. Une partie pour le fromager qui réceptionnait le lait, une autre pour le couleur qui le gissait sans doute dans une poche de son pantalon faite tout exprès pour ça. A l'heure des comptes, point de contestation, les deux parties devaient être rigoureusement exactes.
Pour le système du tour qui devait durer plus longtemps, c'est le couleur qui a le plus gros total de lait coulé qui aura le fromage. Vient ensuite celui qui a le total le plus élevé, le premier couleur repartant à zéro. Et ainsi de suite. Ce qui revient à compendre que les gros couleurs avaient naturellement leur tour plus souvent que les petits couleurs. Ceux-ci ne pouvant guère supporter cet état, qui n'était pourtant que justice, le système du tour devait disparaître au profit de la vente du lait à un laitier et de l'utilisationj du grand livre pour celui-ci, et du carnet pour l'éleveur qui le mettait dans la poche de sa veste et qui devait le tendre au fromager afin que celui-ci note le volume de la coulée.
En deux siècles ou plus, bien des coutumes du monde laitier ont évolué, ou ont carrément été supprimées. Reste juste que les éleveurs doivent encore se rendre à la laiterie ou fromagerie deux fois par jour!
↓ (PDF) 7. Comptabilité sur bâton et système du tour