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88. Labours, céréales et pommes de terre

Publié le 09 janvier 2021 dans La vie quotidienne dans les années cinquante

Jules Rochat herse un champ qu'il vient de labourer. Années quarante.

    Pour les années cinquante et pour ce qui concerne les labours, tant pour ensemencer en orge que pour planter des pommes de terre, c'est déjà la fin. Les rendements sont insuffisants, les doryphores s'en mêlent, bref, la cata. On préfère depuis longtemps déjà acheter ce qu'il nous faut en ce domaine en plaine. On se contentera désormais de garder nos champs en herbe, tant pour la récolte des foins et regains que pour les pâtures d'automne. 

    Il n'en fut pas toujours ainsi, et en d'autres temps, de beaucoup plus anciens, les labours occupaient une partie importante du territoire agricole. C'est qu'il fallait alors dans la majorité des cas se suffire à soi-même. Ce qui veut dire que sans récolte, rien à manger, ou très peu. Alors, malgré des conditions climatiques pas toujours favorables, on labourait quand même, et l'on semait, et l'on récoltait. Les chroniques sont pleines des difficultés que l'on rencontrait pour cette dernière opération. Mais enfin, année après année, on poursuivait sa tâche, acceptant les coups du sort avec une placidité exemplaire. 

    Qui se souvient encore des labours en montagne, aujourd'hui ? Mis à part quelques parcelles que l'on a réouvertes, histoire de subsides sans doute, rares seront nos concitoyens à se souvenir d'avoir vu de belles étendues de terres en labour.  Ce qui veut dire qu'il y a un sacré paillon que les charrues ont été abandonnées au fond des granges et remises pour bientôt disparaître tout à fait dans les ruclons de notre Vallée. On n'avait que l'embarras du choix!  On tournait la page, comme aurait dit notre Paul-Henri! 


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