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88. On visite une ferme - l'écurie

Publié le 03 mars 2025 dans Le patrimoine immatériel d'un village

Tranquille derrière ses vaches...

    Les mouvements que nécessite la traite sont devenus si machinaux, si naturels aussi, que le paysan dont la tête appuie contre le corps chaud de l'animal, la vache en l'occurence, peut garder la tête libre et penser à ce qu'il veut. Des choses qui ont souvent trait à son petit train de campagne. On le dit, car traire à la main, relève d'une entreprise modeste qui peut se payer le luxe de ne pas utiliser la machine à traire. On n'en est pas plus malheureux. On va son chemin. On sait cependant que pour ce type d'entreprise agricole, les jours sont comptés. Il faut maintenant pour vivre, on pourrait parler de subsister, au moins vingt bonnes laitières. Pas moins. Avec celles que l'on tarit de temps à autre. Que l'on puisse quand même mener une bonne grosse gouille de lait à la laiterie.

    L'écurie, dans tous les cas, reste un endroit chaud, un endroit de vie, où l'on entend le souffle puissant des vaches quand elles ruminent ou qu'elles sont tout bonnement contente. Mon Dieu, mais que se passera-t-il donc quand il n'y aura plus aucune vache dans les écuries, quand avec tous leurs trucs de normalisation ils auront tué l'agriculture et l'élevage, et que désormais là-haut, sur les pâturages qui se reboiseront à une vitesse folle, il n'y aura plus aucune bête, que les loups, et que désormais le terme d''économie alpestre n'aura plus aucunce signifaction pour personne, juste pour les anciens qui se souviendront avec nostalgie qu'autrefois, l'on montait là-haut pour une bonne saison d'alpage.

    Ne souriez pas. Tout arrive. Ou quand le noeuf arrive toujours au peigne!


(PDF)  On visite une ferme - l'écurie