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94. Les Assurances Helvetia, c'était chez le P'tit Eugène...

Publié le 16 janvier 2021 dans La vie quotidienne dans les années cinquante

C'était là que l'on allait avec les sous et le petit carnet.

    Pour payer son dû pour l'assurance maladie et accident Helvetia. Les paies, à l'époque, certes n'étaient pas grosses, mais par contre la prime était minime, encore qu'en ce temps-là,  ne doutant de rien, on pouvait déjà la trouver conséquente. 

    Loin, loin, pourtant était-on des coups d'assomme de nos jours, où le pourcentage de votre salaire à prendre illico presto le chemin de toutes les assurances que vous payez, est plus que conséquent, et ce qui est plus inquiétant encore, c'est qu'il ne cesse d'augmenter. De telle manière qu'un beau jour nous serons tous à la rue, et le comble, même pas en bonne santé! 

    Eh! oui, P'tit Eugène, c'est ainsi que notre vie est devenue, otage que l'on est de ce système, et à ne plus reculer. Vois-tu, quand moi, petit enfant, j'allais retrouver ta maison pour que tu me remplisses le carnet noir, d'un beau timbre rectangulaire apposé à l'encre rouge, après que tu aies pris les sous dans l'enveloppe et que tu les aies comptés, pouvais-je me douter par où il faudrait en passer ? Pas du tout. C'était juste pour moi une formalité. Mais celle-ci non inutile, car une fois de plus, avec celle-ci, j'apprenais à mieux connaître les gens et les profondeurs des maisons du village. Et celle-ci était très ancienne, quelques siècles, bien qu'ayant été maintes fois transformée. 

    Un coin de village que je joignais d'un autre coin de village. 


(PDF)  94. L'Helvetia, c'est chez le P'tit Eugène