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26. Joyeuses Pâques

Publié le 22 décembre 2020 dans La vie quotidienne dans les années cinquante

Le temps des jolies cartes...

    Pâques, plus qu'une fête précise, cela correspondait un peu à une époque. Fin de l'hiver, abandon des skis, fin de la saison des vacherins. Les examens. Et puis les vacances. Avec des fêtes de Pâques intercalées dans tout ça, puisque la date n'est pas fixe. A ne jamais savoir où l'on en est. 

    Qui a cru que le lapin de Pâques existait. Pas nous, en tout ças. C'était tout de même un peu gros cette histoire de lapin géant qui distribuerait des oeufs et du chocolat pris dans sa hote.  Passe pour le père Noël, nous on disait le Bon Enfant, mais pour le lapin de Pâques, pas question. 

    Aucune importance. Y avait des oeufs fraîchement teints sur le dressoir. Dans un panier d'osier avec de la paille verte. Y avait naturellement des lapins en chocolat. Et même des poules, et même des coqs. Toute une ménagerie prenait ainsi naissance à Pâques. Un  monde de symboles, dont tous ou à peu près s'expliquent par le renouveau, la vie qui reprend, la vie qui est plus forte que tout. Ce qui transparaît aussi dans les écrits en rapport avec la Pâques. D'aucuns y croient, d'autres non. C'est là ce que l'on appelle la liberté de croyance. Croire ou pas. 

    Pâques. Les vacances, les paysans qui déjà charrient leur fumier et vont l'étaler sur leurs champs, là-bas, à quelque cinq cents mètres du village. On a aussi sorti nos sacs de nius pour jouer entre le collège et la grande maison voisine. Dans tout cela, même si ce n'est pas d'une excitation à ne plus pouvoir dormir, il y a quand même du bon! 


(PDF)  26. Joyeuses Pâques