Beaucoup de ces maisons ont été incendiées lors de trois sinistres principaux, en 1866, en 1872 et enfin en 1900, alors que tout le haut du village disparaît par les flammes, en tout 11 bâtiments.
Fort heureusement il reste encore quelques maisons traditionnelles pour témoigner de ce que fut notre ancien habitat. Citons chez Pitôme, bâtiment construit en 1763 pour y installer un commerce de fromage - l'Epine-Dessous, détruite par un incendie en 1780 pour être aussitôt recontruite - le voisinage des Golay, aux Crettets - la maison de Armand Golay au milieu du village, et enfin, à proximité, le Vieux-Cabaret, maison de 1691.
Il est certain que toutes ces maisons ont été transformées et ne gardent que peu de l'ancien, tout au moins à l'intérieur. L'extérieur est plus révélatif de la manière dont on construisait nos bâtiments, avec la présence quasi obligée du néveau, qui est cet espace laissé vide sous l'avant-toit. C'était là une invention exceptionnelle, puisqu'elle vous permettait de travailler à l'extérieur même par mauvais temps. Le néveau était ainsi un lieu de vie prioritaire. On sortait de la maison, on se trouvait au néveau. On pouvait même y tailler une petite bavette sur le banc qu'il y avait contre le mur.
Toutes ces maisons méritent bien entendu d'être conservée en l'état. Elles sont à voir. Elles font partie de notre patrimoine au premier degré.
Notons qu'il ne nous sera pas possible dans cette étude de parler en détail de nos anciennes maisons. Il nous faudrait des plans détaillés de l'une d'elles au moins, ce que nous ne possédons pas. Il est évident que l'intérieur d'un bâtiment détermine le mode de vie, et que par conséquent celui-ci devrait être considéré de manière trè attentive.
↓ (PDF) Parlons un peu des vieilles maisons