Ce temps des examens était exactement le même dans tous les villages et les villes du canton. Mis à part quelques particularités de coutume locale qu'il serait bon de comparer à ce qui va suivre. Pour nous autres, le dernier jours des examens, et par conséquent de l'année scolaire qui, à l'époque, se terminait au printemps, c'était un grand feu construit et allumé sur une des hauteurs avoisinantes. Ainsi qu'un repas copieux pris chez l'un ou l'une des élèves de la grande classe, car de bien entendu nous ne mélangions d'aucune manière les activités des deux classes, la petite école comprenant ces cradzets (peut-on dire cradzettes ?) avec lesquels nous n'avions rien à dire ni rien à faire.
Ce temps-là voyait aussi, naturellement, l'arrivée des vacances de printemps qui étaient bonne à prendre. Toujours ce choc entre ces espaces de liberté dans le temps, et celui de l'école où la rigueur dominait. Il fallait composer. Il fallait être libre dans une campagne dont nous avions fait notre univers, et prisonnier dans une école qui, au final, n'était pas si inutile que cela, puisqu'elle nous avait permis à lire et à écire, Ô possibilité incomparable!
↓ (PDF) Le temps des examens