Aller collecter, pour telle ou telle œuvre caritative, cela revenait aux instituteurs des écoles primaires qui étaient chargés de les organiser. Pro Juventute en priorité.
Cela ne nous emballait pas plus qu’il ne faut de courir le village pour aller tendre notre sébile auprès d’habitants qui n’étaient pas toujours d’une largesse exemplaire. Néanmoins, cette nouvelle pénétration en la plupart des maisons, il nous arrivait de changer de quartier, quoiqu’on se complaisait en général mieux dans le sien propre, nous permettait de découvrir la plupart des intérieurs en lesquels nous ne pénétrerions souvent plus étant adulte. Il y avait surtout à rencontrer les gens, à mettre à nu leur caractère, leur amabilité ou leur aspect grognon. Dire qu’on était les bienvenus ne serait pas le mot, néanmoins comment justifier pour ceux ou celles-là à la face des gamins que nous étions que de ces œuvres de charité, ils s’en fichaient éperdument. Et qu’ils avaient déjà bien assez à faire avec la gestion de leur propre porte-monnaie sans aller en plus s’occuper de celui des autres !
↓ (PDF) 39. Les collectes