Il en fut comme partout, les petites épiceries, voire même les boulangeries, ont cédé. La voiture est sans doute responsable en partie, qui a permis à tout un chacun qui en possédait une d'aller faire ses courses à de meilleurs prix, et qu'importe la distance. Cette érosion pour certains de ces petits points de vente fut rapide. D'aucuns ont mieux résistés de par le dynamisme du propriétaire qui a su, de quelque manière, se modernisé. Mais pour les uns et les autres, à la longue, ce fut la fermeture.
Notre boulangerie, nous sommes le 20 janvier 2025, va fermer ses portes dans très exactement 11 jours. C'est quand même un drame, quand l'on sait que le four primitif, sur le même emplacement, obtint ses droits d'établissement encore du temps des moines en 1502. Cela fait donc plus d'un demi-millénaire que l'on a cuit du pain dans ce bâtiment, qui fut aussi chappelle, déduction faite d'une vingtaine d'années où notre boulanger actuel a déplacé la fabrication du pain au Sentier.
Pleurons donc nos petites épiceries et boulangeries, mais n'accusons personne, nous sommes tous responsables d'une manière ou d'une autre de leur disparition. Celle-ci était depuis longtemps écrite et prévisible. Alors séchons nos larmes tout en gardant tout de même le souvenir de ces lieux de rencontre villageois. A cet égard on se souvient des matinées ensoleillées où nos dames, c'était alors nos mères, se rendaient à la coopé et au sortir, pouvait tailler le bout de gras le temps qu'elles estimaient acceptable. C'était ce que l'on nomme parfois le bon vieux temps. Là il l'était réellement, où l'on pouvait prendre son temps.
↓ (PDF) Y a plein de magasins dans ce village...