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41. Il y a boucherie et boucherie

Publié le 25 janvier 2025 dans Le patrimoine immatériel d'un village

Un taureau de belle allure pour attirer le chaland.

    Boucherie, ce nom sonne mal à nos oreilles. La mort de l'animal, selon les méthodes de l'époque, nous paraît odieuse, presque criminelle. Et pourtant l'on sait bien que tout animal élevé pour sa viande, finira de la sorte. On n'y échappe pas. A moins de ne plus élever aucun animal. Là est la grave question qui taraude l'homme auquel il lui reste une once de sensibilité. Comment faire pour ne pas tuer ? Pour ne pas enlever la vie ? Pour ne pas voir couler le sang ? Tout simplement impossible. A moins de laisser s'éteindre tous les animaux de la création. Le trop de sensiblité est donc par ainsi la fin des espèces.

    Il n'empêche que l'on ne passait jamais devant la boucherie, l'abattoir - un autre vilain mot - qui se trouvait encore à cette époque dans la partie à bise du restaurant du Cygne, sans frissonner. On s'éloignait vite de cet antre de mort. En même temps que l'on prenait inconsciemment conscience  de ce que peut-être la problématique de la vie de l'animal condamné toujours à mal finir. Ce n'était pas bien gai. Cela le reste encore.


(PDF)  Il y a boucherie et boucherie...