8. Le travail du bois au village

    Un chapitre consacré aux menuisiers et aux charpentiers, sans que la différence soit toujours bien établies entre les deux professions, autrefois plus qu'aujourd'hui. Ce qui fait que l'on disait menuisier-charpentier. Ils faisaient les deux. Quand il n'y avait pas de charpente à construire, ou que le temps ne permettait pas de travailler dehors, ils rentraient à l'atelier où, par basse température,  ils y faisaient du feu dans un fourneau de fortune où l'on brûlait les déchets de bois, et ils entamaient un banc, une table, une armoire.

    Le travail du bois. Un beau métier que voilà. Pour seuls déchets, la sciure, les copeaux et les restes de découpe.  On s'est tourné vers des professionnels de ce type qui figuraient sur quelques listages de nos archives publiques. La plupart sont du début du XIXe siècle, quand, avec le nouveau canton, il fallait savoir qui travaillait et qui faisait quoi. A fin d'imposition, bien entendu. Raison pour laquelle on racontait à l'enquêteur venu vous trouver que l'on avait peu travaillé pendant l'année, à cause de la crise que Napoléon avait imposée en Europe. Que le père, aussi longtemps dans le métier, était indigent. Bref, il valait mieux plutôt minimiser sa production artisanale que la mettre par trop en avant.

    Les professionnels du bois, meubles en particulier, étaient nombreux aux Bioux qui s'étaient fait une véritable réputation en confectionnant des armoires de mariage qu'ils allaient même vendre au bord du Léman, et par la construction de ces arches dont avaient besoin tous les paysans de la région. Celles-ci, un temps, nécessaires dans chaque maison, demandèrent  un travail considérable. 

    Toute une vie était liée à cette production. On ne donne ici qu'un modeste aperçu de ces deux professions qu'il conviendra un jour d'analyser plus en longueur et en détail. Historiens, il y a ici du travail pour vous!