Dès le milieu du XVIIIe siècle, à la suite de Samuel-Olivier Meylan, des centaines voire des milliers de Combiers se consacrèrent au métier d'horloger. Certains n'étaient que d'honnêtes artisans, consciencieux mais sans génie particulier. Il pratiquaient avant tout le métier pour gagner leur vie, ou tout au moins, car nombre d'entr'eux restaient paysans, pour ne pas avoir des fins de mois trop difficiles.
D'autres de ces professionnels par contre, plus doués, plus inventifs, créèrent des pièces originales, des outils performants, bref, firent d'une manière ou d'une autre progresser l'horlogerie, en repousser un peu les limites.
Mais tous ils contribuèrent à rendre le métier profitable à l'ensemble de la population.
L'histoire de l'horlogerie à la Vallée pourrait paraître bien connue. Elle ne l'est en réalité que partiellement. Bien des zones d'ombre demeurent. Et surtout nombre d'entreprises, qui avaient leur place parmi les plus grandes dont on a retenu l'histoire, ne sont jamais citées. Il suffit à cet égard de consulter l'annuaire Davoine du début du XXe siècle pour se rendre compte de la prodigieuse densité des enseignes, et cela dans chaque village, sans en oublier aucun.
Cet aspect de notre histoire horlogère semble ne pas intéresser grand monde, mis à part quelques passionnés qui n'arrêtent pas de fouiller le passé et d'en ressortir des éléments qui tous, un peu plus, permettent de mieux comprendre ce milieu si particulier.
Nous n'avons pas la prétention ici d'éclairer l'histoire, ni de proposer des monographies sérieuses et complètes. Nous nous contenterons de mettre en lumière certaines facette de cette histoire fascinante.