On va s'enfoncer au coeur de nos forêts pour y découvrir quelques-uns de nos vieux métiers, précisément par l'objet. Métiers difficiles, métiers qui un temps allèrent même jusqu'à menacer l'existence de cette forêt. Pour la simple raison que celle-ci était pourvoyeuse de tout, de l'énergie - bois de feu -, de la construction des maisons, des ponts, des bâtiments industriels ou semi-industriels comme scieries, moulins et autres, de la confection des tavillons, de l'approvisionnement en bois de qualité de nos multiples boisselleries, de ceci, de cela. Bref, il fallait du bois. Aussi, peu à peu, la forêt s'était-elle clairsemée, à tel point qu'il fallut prendre des mesures pour tenter de la sauver. Pour cela il fut délimité des bois à ban, c'est-à-dire là où la population ne pouvait plus d'aucune manière se servir.
En fait la forêt était condamnée. Et en fait aussi, il n'y eut que l'arrivée du charbon, plus tard du pétrole, pour la sauver. Mais voilà, à quoi en sera-t-on réduit un jour, quand il n'y aura plus ni charbon, ni pétrole ? Pour le pétrole dans pas bien longtemps, quelques décennies, pour le charbon un bon siècle sans doute. Comptez aussi avec le gaz.
La forêt bonne à tout faire. Ses métiers. De la poésie certes, mais aussi de la peine, beaucoup de peine...
